Dépistage et prévention
La maladie rénale chronique
La maladie rénale chronique se définit par la présence pendant plus de 3 mois de marqueurs d’atteinte rénale (présence de protéines, de sang ou de globules blancs dans les urines) et d’une baisse de fonction rénale appréciée par un débit de filtration glomérulaire (clairance de la créatinine) en dessous de 80ml/min. Ceci, quelle qu’en soit la cause.
de personnes atteintes, 8% de la population en France sont atteints de maladie rénale chronique
personnes traitées par dialyse ou greffe
nouveaux patients (dialysés ou greffés avant dialyse)
À quoi servent les reins ?
Les reins sont essentiels au bon fonctionnement de l’organisme : ils assurent une fonction d’épuration et fabriquent des hormones.
Fonction d’épuration
L’urine fabriquée par les reins permet à l’organisme l’élimination des sels minéraux (sodium, potassium, calcium…) ; des déchets azotés de l’organisme par élimination des protéines (urée, créatinine, acide urique…) et de la quantité d’eau adaptée.
Fonction hormonale
Les reins fabriquent également des hormones ayant chacune une fonction précise :
- la rénine : participe au contrôle de la pression artérielle.
- l’érythropoïétine : stimule la fabrication des globules rouges (avec historiquement, de célèbres mésusages par les sportifs sur le Tour de France…).
- la vitamine D : favorise l’absorption du calcium afin de solidifier les os et intervient aussi dans de nombreux métabolismes (contrôle de la glycémie, tension…).
C’est quoi la maladie rénale chronique ?
Les reins peuvent voir leur fonctionnement diminuer provoquant une maladie rénale chronique.
Les infections ou malformations ont longtemps été les causes les plus fréquentes, elles sont désormais devenues rares grâce au traitement anti-infectieux et au dépistage. Ce sont désormais le diabète, l’hypertension artérielle, et les causes cardiovasculaires, associées ou non au vieillissement qui rendent compte de la maladie rénale chronique. Dans tous les cas, une maladie rénale aiguë sera préalablement exclue par votre néphrologue.
%
sont de causes génétiques
Quel en est le stade ?
5 stades de la maladie rénale sont définis, selon le débit de filtration glomérulaire (DFG),
à savoir la capacité d’épuration des reins appréciée par une formule CKDEPI :
- G1 > 90 ml/min.1,73m2
- G2 : 60-89 ml/min.1,73m2
- G3a : 45-59 ml/min.1,73m2
- G3b : 30-44 ml/min.1,73m2
- G4 : 15-29 ml/min.1,73m2
- G5 < 15 ml/min.1,73m2.
Le stade 3 est divisé en deux.
Pour faire simple, le DFG CKDEPI correspond au pourcentage de fonction rénale restant pour les deux reins.
Quels sont les symptômes d’une défaillance
de la fonction rénale ?
Les symptômes sont tardifs, jusqu’au stade 4, le rein s’adapte et les signes sont mineurs : l’hypertension artérielle, des crampes et le fait de se lever la nuit pour uriner.
Au stade 5, les extraordinaires capacités d’adaptation du rein deviennent insuffisantes, et surviennent alors des signes qui indiquent la nécessité de suppléer la fonction rénale par greffe ou dialyse :
- une grande fatigue ;
- une pâleur ;
- des troubles digestifs ;
- un amaigrissement ;
- des crampes, ou impatiences dans les jambes ;
- des démangeaisons ;
- des œdèmes ;
- des troubles du sommeil.
Comment ralentir l’aggravation
de la maladie rénale chronique ?
Ralentir la progression de la maladie rénale est désormais possible en contrôlant :
Le diabète
L’excès de sucre dans le sang endommage progressivement les petits vaisseaux sanguins des reins, les empêchant d’assurer correctement leur fonction de filtres. À terme, si le diabète n’est pas stabilisé, les reins cessent de fonctionner. De plus, le diabète peut également endommager les nerfs contrôlant le système urinaire, entraînant des difficultés à uriner, ainsi que des lésions dans les reins.
L’hypertension artérielle
et les facteurs de risques cardiovasculaires
Souvent sans symptôme, la tension artérielle détériore les petits vaisseaux artériels surtout si elle est associée à d’autres facteurs de risques cardiovasculaires (hypercholestérolémie, artérite, surcharge pondérale…) : la tension artérielle doit être équilibrée par des médicaments et les facteurs de risques cardiovasculaires contrôlés.
L’albuminurie doit être abaissée
La présence d’albumine dans les urines signe un risque rénal important. Elle peut désormais être réduite par des mesures diététiques (réduction des apports en protéines) et des médicaments protecteurs rénaux : des antihypertenseurs bloquants la production de rénine et des traitements de nouvelles générations, les glyfozines. Ces traitements sont remarquablement efficaces et doivent être pris à vie, avec néanmoins des précautions à observer en cas de déshydratation ou autres circonstances induisant un stress rénal.
Le respect d’une diététique équilibrée, pauvre en protéines, sera un élément-clef pour freiner l’évolution de toutes les maladies rénales. Pour les maladies rénales les plus fréquentes, la dialyse peut désormais souvent être évitée ou retardée de plus de 10 ans si le traitement préventif diététique et médicamenteux est instauré précocement, compris grâce à une éducation thérapeutique permettant son adaptation et sa poursuite quelles que soient les circonstances. Cette stratégie de prévention proactive vous est proposée à CALYDIAL.